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Le Journal de Gnafron
3 septembre 2004

Lexique Je me suis aperçu que des internautes

Lexique

Je me suis aperçu que des internautes qui, sans doute, parlent une langue étrangère d'un autre pays, s'en sont venus consulter ce lexique. Y'en a même un de Thaïlande, et plusieurs que sont des Etats-Uniens d'Amérique ! Petêtre bien qu'y sont en train d'apprendre le Yonnais. Si, des fois, y trouvaient pas ce qu'y cherchent, y peuvent toujours m'écrire. Je tâcherai moyen de les aider dans leurs recherches.
Le lexique ci-dessous (qui est extrait du recueil de mes zécritures publié par les éditions Aléas) est bref, court, pas long, et même un peu succinct... Ce qui fait qu'y manque des mots. Ainsi, y n'explique pas (notamment) la subtile différence entre le "chenu" de la langue française et le "chenu" du langage yonnais qui devient "chenuse" au féminin.
Velà pour réparer cette regrettable omission :
Chenu (chenue) :
adj. Blanchi par la vieillesse. L’expression « vieillards chenus » est l’exact contraire de « chenuses fenottes ». (voir ci-dessous)
Chenu (chenuse) : adj. Ce qu’il y a de mieux. « C’est du chenu. » « La plus chenuse de toutes les fenottes. »

Abader (s’)

S’ensauver, décaniller, prendre la poudre d’escampette.

Ablaguer

Saccager, ravager.

Acque

Avec.

Acuchonner

Mettre en cuchon, amonceler.

Agraper

Saisir, prendre, attraper.

Agriable

adj. Agréable.

Alcoolite

n.m. Acolyte.

Apincher

Regarder, guetter, épier.

Argents

n.m.pl. Les mots concernant la richesse s’emploient, à Lyon, au masculin pluriel. Des argents (voir escalins et pécuniaux).

Arias

n.m.pl. Embarras, tumulte, histoires…

Arpions

n.m.pl. Doigts de pieds, ergots.

Arreluquer

Regarder attentivement, examiner.

Ateyer

n.m. Atelier.

Barguigner

Hésiter.

Benazet

n.m. Benêt, caquenano.

Bétiser

Dire des sornettes.

Buvande

n.f. Piquette.

Cambronne

n.m. Carbonne. Oxyde de cambronne ; sulfure de cambronne.

Caquenano

n.m. Benêt, timide, sot.

Catolle

n.f. Bigote, cancorne qui se scandalise de tout.

Censément

adv. Le Littré de la Grand’Côte traduit par « comme qui dirait ».

Ceusses

Ceux.

Collagne (de)

Faire quelque chose de collagne. Ensemble, de concert.

Coqueluchon

n.m. Tête, cabochon

Couenne

n.f. On écrit aussi « couane ». Homme indolent, timide, sans énergie.

Cuchon

n.m. Tas, amas. Un cuchon de z’équevilles dit Nizier du Puitspelu.

Cul (prendre son c. par l’oreille)

S’en aller, s’ensauver.

Décaniller

Jouer des canilles, s’ensauver, s’en aller.

Décesser

Cesser, finir.

Défunter

Mourir.

Embierne

n.f. Embarras, ennui. Selon N. du Puitspelu, un Parisien dirait « emm..dement »

Embobeliner

Tromper en amadouant.

Emboconner

Empoisonner, empester.

Empeinte

n.f. Grande rame servant de gouvernail. Le Littré de la Grand’Côte cite l’expression « autant monter une empeinte par un escalier à noyau » pour une tâche désagréable ou très difficultueuse.

Ensauver (s’)

S’abader, décaniller, se sauver.

Equevilles

n.f.pl. Déchets, ordures.

Escalins

n.m.pl. Argent. Avoir des escalins ; être riche.

Escanner (s’)

S’ensauver, s’en aller.

Escayers

n.m. Escaliers. N. du Puitspelu signale qu’à Lyon il s’emploie toujours au pluriel.

Esqueprès

Plus agréable à prononcer que exprès. Faire à l’esqueprès.

Fenotte

n.f. Femme. S’emploie dans un sens aimable.

Fesait

Faisait. Je fesais, tu fesais, il fesait, nous fesions, vous fesiez, ils fesaient.

Fourachaux

n.m. Ecervelé. N. de P. dit qu’un four à chaux ne peut manquer d’être échauffé.

Fumerons

n.m.pl. Jambes.

Gandoise

n.f. Plaisanterie, blague, raillerie.

Gégé

Gérard Collomb, merdelion depuis qu’il a succédé à Raymond Barre dans le fauteuil de prévôt de Lyon, en 2001.

Gone

n.m. Gamin, garçon, homme (de Lyon, bien sûr !)

Huile d’Henri cinq

Huile de ricin.

Lacombe (Paul)

Restaurateur lyonnais (Léon de Lyon) qui passe pour avoir inventé, en 1934, la « cervelle de canut » qui est, comme chacun se devrait de le savoir, à base de fromage blanc.

Lambinocher

Traîner, lambiner.

Lentibarner

Flâner

Mami

n.m. Petit enfant.

Manquablement

adv. Inévitablement, immanquablement.

Merdelion

n.m. Le prévôt de Lyon est dit merdelion depuis que le Zizi Pradel assuma cette fonction.

Nigodème

n.m. Sot, nigaud.

Ovrage

n.m. Ouvrage, travail. S’emploie aussi au féminin. Faire de la belle ovrage.

Panosse

n.m. Personne molle, lente.

Parsident

n.m. Président. Le parsident de Thizy, se dit, à Lyon, depuis que Michel Mercier, conseiller général de Thizy (canton de 12.000 habitants pour 8 communes) préside le Conseil Général du Rhône, assemblée qui fleure la ruralité à tout bout de champ.

Pécuniaux

n.m.pl. Des argents, des escalins. Avoir des pécuniaux ; être riche

Petêtre

Peut-être.

Phynances

n.f.pl. Finances.

Pillandre

n.f. Vaurien, voyou. Il arrive que Madelon qualifie Guignol de Grande pillandre. S’emploie également au masculin.

Pique-plante

Se tenir pique-plante ; être piqué au sol, planté, immobile, sans pouvoir bouger.

Pradel

Voir Zizi.

Quéqu’un

Quelqu’un.

Quéquefois

Quelquefois.

Quinquet

n.m. Œil. S’emploie le plus souvent au pluriel.

Sanque

n.m. Sang. Nizier du Puitspelu dit que l’on emploie plus élégamment le pluriel : Ça m’a retourné les sanques.

Sinquétic

La mère Cottivet, qui a aujourd’hui atteint un âge (très) certain, rencontre des difficultés avec les mots modernes, surtout lorsqu’ils portent sur des choses qu’elle juge peu positives. Sinquétic traduit sans doute son dégoût du synthétique.

Socialisse

Socialiste.

Adjectif de plus en plus singulier dans le sens qu’un grand nombre de ceux qui se l’approprient ont de moins en moins de lien avec le substantif. On s’abstiendra de citer des exemples.

Tarabate

n.m. Se dit d’une personne remuante, turbulente.

Tavelle

n.f. Planche de bois, trique

Thiâtre

n.m. Théâtre. A Lyon, l’Opéra est appelé le Grand Thiâtre.

Tonnellien

adj. Gnafron se souvient peut-être du dilemme du Cid. Mais de là à faire un adjectif avec le nom de l’auteur ! Tonnellien est une transposition intéressante. Notons que pour Gnafron un tonneau est, sans aucun doute, un objet qui mérite le respect.

Tramevet

n.m. Traîne-fesses, tramway.

Traviole

De traviole ; de travers.

Urbain

n.m. Les gardiens de la paix ont autrefois porté le nom de Gardes Urbains, dit Nizier du Puitspelu, qui précise : Or nous les appelons de tous les noms qu’ils ont pu avoir jadis, mais jamais de celui qu’ils ont.

Velà

Voilà.

Vesqué

adj. Vexé. Parce que le sc est plus facile à prononcer que le cs.

Zizi (Pradel)

Prénom donné à Louis Pradel, merdelion de 1957 à 1976. Il fut surnommé Zizi Béton en raison de sa calamiteuse politique urbaine. Voir, entre autres, l’échangeur de Perrache, la démolition d’une partie de la Grand’Côte et de la rue Puits Gaillot…

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Commentaires
H
Tout comme Adélie que je salue, je suis d'origine lyonnaise (né à l'hôpital Desgnette). Parfois, on me fait des remarques sur certaines expressions, notamment lorsque je pare du tramevet de clermont-ferrand qui marche de traviole.<br /> Salut à tous les gônes et gônesses
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A
étant d'origine lyonnaise, je connaissais déjà certaines de ces expressions, telle que "de traviole" ou "esqueprès", et j'adore embrouiller mes amis roannais avec ces expressions qu'ils ne comprennent pas. <br /> mon grand père parlait du "Zizi de Pradel" en référence à la tour de la Part-Dieu. est ce que c'est un terme beaucoup employé à Lyon ? <br /> sinon, votre définition de "Zizi" m'a bien fait marrer : j'habite près de la place Louis Pradel.<br /> <br /> voilà voilà, vive votre dico des expressions lyonnaises<br /> <br /> Adélie
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