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Le Journal de Gnafron
14 décembre 2005

Le Bloc Notes d'Arsène Lefranc

LEnsoP005

Jacques Chirac, croyant -sur les dires des historiens officiels- que la République a été créée par la bourgeoisie et pour sa prédominance éternelle, lui a livré le gouvernement tout entier. Elle en fait ce que sa nature devait laisser prévoir : un instrument de commerce individuel, une vaste entreprise d’intérêts domestiques, où la richesse nationale n’est plus que la somme des fortunes des familles bourgeoises et des groupes financiers.
        Ce régime est si peu un gouvernement, qu’on se demande s’il aurait même la pensée de se défendre si on l’attaquait sur le terrain politique. Mais encore faudrait-il qu’on l’attaquât !

Arsène Lefranc
26/09/2005

LEnsoP005Le pouvoir demande aujourd’hui à l’immense majorité de la nation des sacrifices sans compensation. Il veut que les salariés se laissent paisiblement exploiter par les financiers, et se résignent à tout, par on ne sait quel sentiment de dévouement à ce qu’il nomme la modernité. Et puis, comme le peuple n’entend pas tout à fait les choses comme il le désire, le pouvoir se fâche et crie que le peuple n’est pas mûr pour la République.

Le pouvoir trouve mauvais que le peuple n’ait pas les vertus romaines ; mais, quant à lui, il trouve fort bon de le rançonner.

Arsène Lefranc
19/11/2005

LEnsoP005La droite montrerait-elle tant d’arrogance si la gauche, au lieu de se retrancher tremblante dans des considérations approximatives, s’était placée résolument à la tête des intérêts populaires ? Au lieu de cela, le principal parti de la gauche n’a rien trouvé à redire à la proclamation de l’état d’urgence et a même réussi à s’abstenir sur le vote des lois prétendument « anti-terroristes » de M. Sarkozy.

Il serait temps que la gauche passe à l’offensive sans tenir compte des petites frayeurs des centres et des présupposés d’une fantomatique « classe moyenne ».

Arsène Lefranc
9/12/2005

LEnsoP005       Ce n’est pas l’objet de la Gauche d’agrandir les champs, les bois, les prés, les maisons et la fortune des nantis, mais bien d’instruire et de favoriser le peuple, de lui assurer le travail et de faire bénéficier les plus démunis de la solidarité nationale. Sur tous ces points, on voit, tristement, ce que les socio-démocrates européens ont fait de la Gauche.

Pendant ce temps, les peuples d’Amérique latine font entendre une autre musique… Evidemment, de ce côté-ci de l’Atlantique, la presse salariée, chantre du Juste-Milieu, ne manque pas d’y voir l’effet d’un populisme dangereux. Dangereux pour qui ?
Arsène Lefranc
12/2006

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