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Le Journal de Gnafron
6 janvier 2007

Depuis qu’en 1808 Laurent Mourguet le créa,

couvertureDepuis qu’en 1808 Laurent Mourguet le créa, Gnafron n’a pas cessé de mettre son grain de sel dans les affairespubliques.
Très vite, il se fit journaliste. Ainsi, en 1865, promu rédacteur en chef et directeur du Journal de Gnafron, Cousin de Guignol, il proclamait : “Me voilà incarné dansun corps de journaliste. Ne suis-je pas du bois dont on les fabrique ? Et n’est-ce pas aux marionnettes à devenir hommes, lorsque tant d’hommes se font marionnettes ?
Au lendemain de la chute du Second Empire, en septembre 1870, Gnafron, journal de la Révolution mettait engarde contre “les endormeurs, les escamoteurs de la bourgeoisie” qui veulent “distraire les travailleurs de leurs intérêts primordiaux.
Polémiste, plus iconoclaste que son illustre compère,volontiers irrespectueux, se défiant du pouvoir, de tous les pouvoirs, Gnafron s’immisce dans le jeu politique avec une ironie qui n’est pas toujours exempte de mauvaise foi. On aurait tort cependant de ne voir dans ses tentatives journalistiques que l’expression de la volonté d’interpeller “ceusse sque font profession de tirer les ficelles”. Ses “zécritures” sont aussi – et, sans doute, d’abord – une mise en scène de la langue du petit peuple lyonnais, héritière du parler des canuts.
Le Gnafron, dont il est aujourd’hui question avec le présent recueil, habite “au bas du bas de la Grand’Côte”, c’est-à-dire sur le Bas des Pentes de la Croix-Rousse. S’il brocarde, sans ménagement excessif, la classe politique, ilprend surtout le parti d’en rire.
Manifestement il préfère raconter l’histoire de son quartier et de sa ville. Avec une évidente jubilation, il mêle aux épisodes contemporains des références aux “temps anciens d’autrefois” et fait revivre des expressions oubliées du langage populaire lyonnais.

Editions Aléas

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