Mégalomania (suite)

         Je savais déjà que le Merdelion était très attentif à mes zécritures ; mais velà qu’il tient à le faire savoir au monde.

Ainsi, dans mon billet du 21 janvier 2007 (intitulé Mégalomania), j’avais montré combien il était déraisonnable, voire outrageusement ridicule, de donner le nom de « La Grande Prairie » à l’étroite plate-bande de pelouse qui décore les berges de la rive gauche du Rhône.

Très sensible à ma démonstration, ou craignant petêtre de me déplaire, le Merdelion a, sur le champ, exigé que l’on débaptise le modeste parterre et qu’on lui trouve une appellation plus appropriée. Et comme dans l’entourage de Gégé 1^er on prend bien garde de le contrarier (de peur sans doute qu’il en réfère à la Caroline) les calicots portant la mention douteuse ont illico disparu.

Pour que tout un chacun sache bien à quoi s’en tenir désormais sur l’appellation adéquate, le Merdelion a fait faire une campagne publicitaire, laquelle a dû en outre procurer bien du contentement aux marchands de réclame.

La pelouse en question se nomme désormais « La Longue Prairie Fleurie ».

Cela prouve aux sceptiques :
1°/ que le Merdelion tient le plus grand compte de mes avis ;

2°/ que la mégalomanie ne se guérit pas aisément… (et semble même être la chose du monde la mieux partagée).

Gnafron