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Le Journal de Gnafron
20 mai 2004

si on craint la feuille, y faut pas aller au bois...

Ah, mes belins, quelle affaire ! J’en suis toute retournée ! Ce pauvre Gnafron en a même perdu l’envie de boire… Maginez-vous que son éditorial sur les élections sénatoriales (voir la rubrique Les Zélections) n’a pas eu l’heur de plaire au merdelion (qui, par l’occasion, a montré qu’y n’était qu’un pisse-froid… malgré les airs qu’y se donne) et pas davantage au parsident du conseil général (mais ça c’est pas une surprise) sans même parler de leurs alcoolites.

Le Gnafron a donc été sommé de cesser ses écritures et de s’occuper de ses grolles. Ça lui a fait comme un coup de tavelle sur le coqueluchon. Faut dire qu’en ce moment, il acuchonne les embiernes. Il attire si tellement les bissêtres qu’y ferait même se noyer une barque de crucifix. Le velà donc qu’y se morfond dans son ateyer, tournant en rond en attendant le client. En plus, des clients, l’en a pas trop par ces temps où le chaland y préfère les grolles en sinquétic que se jettent avant que d’être usées. L’est donc tout déprimé, le Gnaf, et n’a plus goût ni de chanter, ni de boire. Y reste à lambinocher, à longueur de journée, les quinquets tout z’éteints. Bref, y fait rien qu’à rien faire.

Tout ça parce que le merdelion et le parsident de Thizy y z’ont dit partout, urbi et orbi, que le Gnafron y n’écrivait que des sottises et qu’y n’y connaissait rien à la politique et que si y levait moins le coude en toutes occasions, y serait moins porté à écrire des gandoises que font rire personne, et surtout pas ceusses que sont concernés. Enfin y z’en ont dit pis que pendre sur son dos. Si qu’on était encore sous l’Empire, le Gnaf aurait été bon pour le bannissement… Sans doute que si, aux temps anciens d’autrefois, notre ville avait eu des échevins du même tonneau que nos édiles d’aujourd’hui, Rabelais n’aurait pas publié à Lyon son Pantagruel, ni son Gargantua. Nous velà avertis ! maître Alcofribas Nasier n’a plus le droit de cité à Myrelingues-la-Brumeuse et le Laurent Mourguet est prié d’aller voir ailleurs quel temps y fait… Le Gnafron, y doit plus dire que des choses agriables sur nos édiles. Y paraît que les marionnettes doivent le respect aux tireurs de ficelles !

Mais vu qu’on est quand même encore un petit peu en République et que je suis pas une marionnette et que mon âge me protège des blancs-becs, fussent-ils parsident, maire, sénateur ou les trois à la fois, je m’en viens dire au merdelion et au parsident de Thizy que si y craignent la feuille, y faut pas qu’ils aillent au bois !

Sur ce, je m’ensauve pour aller consoler le Gnafron, que, j’espère, vous fera bientôt part de ses nouvelles.

La mère Cottivet

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